Réflexologie oculaire : étude qualitative 2020
Huit personnes parlent des effets ressentis au cours d’une série de 2 ou 3 séances
J’ai réalisé une étude qualitative auprès de quelques clients durant le mois de septembre 2020, afin de cerner leurs attentes vis-à-vis des soins de réflexologie oculaire que je leur dispense, ainsi que leurs réactions et ressentis, pendant et après les séances.
Protocole de l’étude
Huit personnes ont participé à cette étude. Six d’entre elles ont suivi chacune trois séances, à une semaine d’intervalle. Les deux autres, deux séances sur deux semaines.
Les séances sont individuelles. Les personnes ne se connaissent pas et ne sont pas en relation entre elles.
L’information recueillie est de deux ordres.
D’une part, un questionnaire ouvert est posé à chaque patient, au début et à la fin de chaque séance.
D’autre part, j’observe les comportements des personnes durant la séance, les résultats étant consignés par écrit sur le champ.
L’ensemble de ce matériau a servi de base à la synthèse présentée ci-dessous.
Le questionnement, par étapes
Au début de la séance, les personnes s’expriment sur le ressenti de leur état général, et sur l’état de leurs yeux et de leur vision.
A la fin de la séance, l’auto-évaluation par chaque receveur porte sur trois critères : confort visuel, acuité visuelle, niveau de détente vécu d’une part, et sur les changements observés (habitudes, condition physique, qualité du sommeil), d’autre part.
Tous sont invités à s’exprimer pendant deux à trois minutes à deux reprises sur une activité faisant partie du protocole de la séance : la description d’une image.
Echantillon de l’étude
Echantillon : 5 femmes et 3 hommes
Nés entre 1956 et 1964, habitant Paris ou région parisienne.
Histoire clinique
Sur le plan visuel : tous portent des lunettes.
Presbytes : 7/8
Hypermétrope : 1/8
Myopes : 4/8
Astigmates : 2/8
Cataracte : 2 / 8
Glaucome : 1
On note que 7/8 ont des douleurs et symptômes liés au dos, genoux et pieds donc avec probablement des problèmes de posture.
Les problèmes digestifs touchent 6/8
En ce qui concerne la sphère ORL on note des acouphènes ou fragilités baisse auditives pour 5/8 - Dents : 3/8 - Migraines : 2/8
3/8 ont souffert de chutes traumatiques type accident de vélo, cheval ou voiture
5/8 ont recours à des traitement non allopathique (médecines douces)
et la moitié suit un traitement allopathique au moment des séances
Le sommeil est qualifié de « mauvais » pour la moitié
7/8 consomment du thé ou café tous les jours et 6/8 de l’alcool régulièrement et modérément. 3 d’entre eux fument du tabac
la moitié a une activité physique ou sportive
6/8 ont des activités de loisirs
Le temps d’écran quotidien est estimé entre trois et huit heures
Protocole de séance suivi pour cette étude
Chaque séance de ce cycle a duré environ 2 heures, soit :
• 50 minutes de réflexologie (tête et pieds) sur la table de massage
• 30 minutes d’échanges sur les habitudes d’une vision naturelle comme le cillement avec des activités pour le stimuler au quotidien
• Deux palming guidés, avant puis après la réflexologie
• Deux moments, avant puis après la réflexologie, de description de la même image (photo ou bien encore la reproduction d’un tableau), sur papier, en vision de près.
Auto-évaluation de leur état par les personnes avant le soin
Qu’il s’agisse de la 1ère, 2ème ou 3ème séance, cinq sujets sont proposés à la réflexion des personnes :
• Comment vous sentez-vous sans lunettes ?
• Quelle est votre gêne la plus importante au niveau de vos yeux ?
• Comment évaluez-vous votre sensibilité à la lumière ?
• Comment trouvez-vous votre humeur, de manière générale ?
• Avez-vous l’impression qu’il vous manque du temps ?
En synthèse, toutes les personnes portent des lunettes et la plupart déclare une nette amélioration et se sentir moins dépendantes d’elles après les séances. La lecture reste ressentie comme l’exercice le plus contraignant pour la vision. Par ailleurs, pas d’amélioration perçue par rapport à la sensibilité à la lumière, le port des lunettes de soleil semblant très ancré dans leurs habitudes.
En ce qui concerne la « bonne humeur », on peut noter une évolution positive pour la majorité des personnes au fil des séances, évolution moins marquée concernant le sentiment « de manquer de temps »
Mon évaluation des comportements au fil des séances
Lors des premières séances, j’ai observé fréquemment des tensions chez la majorité des personnes, se manifestant, notamment, par des sourcils froncés et des jambes croisées, entre autres symptômes.
A la fin du cycle, les postures se sont détendues, comme en témoignent ces verbatim : «
je me sens symétrique partout »
J’ai noté également des moments de prise de conscience de soi : « J’ai une conscience nouvelle, plus qu’une compréhension, qu’il y a une amélioration possible
», « tu te rends compte que tu viens pour la vision et en fait c’est tout le corps qui est impacté, c’est un ensemble
»
A la fin de la 3ème séance, on observe donc, pour six sur huit, des signes de détente et des déclarations actant une amélioration de leur état par rapport aux comportements observés au début du cycle.
En revanche, pour celles qui ont interrompu après la deuxième séance, leur décision semble liée à une forme de blocage au niveau du lâcher-prise, quelles qu’en soient les raisons. S’y ajoutent la difficulté ou le rejet que l’on peut supposer, d’entreprendre une démarche qui exige un investissement personnel, la remise en cause de croyances personnelles, ainsi qu’une forme d’attente vis-à-vis du soin similaire à celle qui leurs fait avaler un comprimé d’aspirine ou une cuillerée de sirop : que ça produise un soulagement sans avoir à prendre l’action en charge…
Effets produits par la séance de réflexologie oculaire sur trois critères : confort visuel, acuité visuelle, sensation de détente.
Au niveau du confort visuel :
Après le soin, lors de la première séance, six sur huit notent une amélioration en termes de confort visuel : « je les sens davantage
» . Au troisième soin, la moitié déclare une amélioration : « sensation très agréable
», « yeux moins fatigués et plus présents
», « je n’ai plus le voile dans les yeux
»
Au niveau de l’acuité visuelle :
A partir de la deuxième séance, la majorité (6/8) des personnes déclare avoir constaté une amélioration conséquente sur ce critère essentiel ; les effets positifs, pour certains, se sont prolongés deux à trois jours après le soin.
Pour ceux qui ont bénéficié de trois séances, l’amélioration se confirme : « pas de brume
», « couleurs plus éclatantes et contrastes plus précis qu’avant
»
Au niveau de la sensation de détente :
Les personnes sont unanimes : la séance a généré une sensation de détente profonde.
Sur le plan physique, pour certains, c’est sous forme d’ancrage : « pieds plus vivants avec l ’impression d’avoir une base
» ,« épaules et nuque avec plus d’amplitude
»
Pour d’autres ce sera au travers d’une respiration plus profonde, ou encore avec une sensation de douceur au niveau des yeux : « mes globes oculaires sont plus doux et moins tiraillés
»
Le soin met à jour la sensation de fatigue : la plupart en éprouve moins, mais elle est au contraire plus présente pour une personne, tout simplement peut-être parce qu’elle est plus à son écoute ?
Sur le plan psychique, l’expérience transporte : « je suis en contact avec moi-même avec ce cadeau de douceur et paix, c’est bon de recevoir
» ,« nirvanesque » et bouleversant
» ,« onirique associations d’ images comme une transe, de l’hypnose entre sommeil et réveil
» ,« je me sens plus en présence
»
Résultats de l’activité « description d’une image »
Après le questionnaire, en début de séance, l’activité commençait avec le choix d’une photo parmi un ensemble. Seule la deuxième séance proposait une image imposée, à savoir une reproduction du tableau de la Joconde de Vinci. Puis la consigne consistait à la décrire à voix haute pendant 3 minutes.
On revenait sur cette image à la fin de la séance, après la réflexologie, pour la décrire à nouveau à voix haute.
Toutes les personnes, sauf une, ont eu des réactions remarquables lors du deuxième « visionnage ». Ces réactions ont été particulièrement joyeuses, spontanées et amusées, à cause de l’expérience tangible d’une vision binoculaire harmonieuse, générant l’effet 3 D relief.
Auto-évaluation sur les changements observés
Il y a eu des changements qu’on peut considérer comme positifs, déclarés comme tels ou à travers la crise de foie d’une personne à la suite de la première séance correspondant à une crise d’élimination.
Au niveau des habitudes
« j’ai repris le yoga
» , « je regarde plus souvent au loin pour détendre mes yeux
»
Au niveau de la condition physique
« j’ai eu une crise de foie
» , «j’ai plus d’énergie globale
» « j’ai moins de douleurs grâce aux étirements de la nuque
» , « pas eu de migraine depuis une semaine
» , « moins de vertiges
»
Au niveau de la qualité du sommeil
Pour une personne, des effets notables sans doute du fait qu’elle respire mieux. Les autres déclarent qu’il n’y a pas de changement.
Autre
« je me sens plus cool, avec moins d’anxiété
», «je me sens plus actif qu’avant
», « je me suis positionnée et j’ai pu dire non
»
Conclusion
Mon constat : il existe une réelle difficulté pour ces personnes à centrer leur attention et à mettre des mots sur leurs ressentis en lien avec leur vision. Et mon expérience de réflexologue oculaire me laisse à penser que cette difficulté est assez répandue. Cependant, ce protocole permet pour certains d’en prendre conscience.
Ces ressentis s’apparentent le plus souvent à des émotions relevant de l’intime, de ce qui se passe, avant de pouvoir être de l’ordre de ce qui s’énonce.
Je pense par exemple à la question sur la sensibilité à la lumière que tous ont balayé comme un « non-sujet ». Les variations de lumière ne sont pas intégrées comme un facteur pouvant influencer de quelque sorte que ce soit leurs perceptions visuelles.
Reprendre avec attention l’observation d’une image déjà vue, après la réflexologie oculaire, est l’occasion d’expérimenter les effets de la détente sur les perceptions visuelles. C’est l’opportunité de ressentir et donc de constater combien la vue est fluctuante, cela induit une nouvelle perception de sa manière de voir et, qui plus est, susceptible de transformer son rapport à la déficience ou la maladie visuelle. L’expérience est intégrée, elle se fait au niveau corporel, émotionnel, et non pas intellectuelle.
C’est en ce sens que l’état de détente global proposée par la réflexologie, constitue, à la fois la base et la source du « mieux voir », en invitant la personne à porter son attention sur ses perceptions visuelles en termes de ressentis.
Tant que le stress et le contrôle canalisent et filtrent la perception, il ne peut y avoir d’amélioration globale de la vision.
C’est pour cette raison, quand la personne, utilisant les ressources du soin, se libère du contrôle, on assiste à des expressions spontanées de joie : « c’est vraiment très amusant
».

Le glaucome n’est pas qu’une maladie des yeux : c’est une affection complexe et globale, influencée par la circulation sanguine, le stress et l’équilibre du système nerveux. Si la pression intraoculaire reste un facteur important, elle n’explique pas tout. Aujourd’hui, la recherche révèle que mauvaise irrigation, stress chronique et déséquilibres vasculaires jouent un rôle central dans la dégradation du nerf optique. Face à cette réalité, les thérapies complémentaires — relaxation, réflexologie oculaire et soins personnalisés — offrent des pistes prometteuses. Elles agissent sur la microcirculation, le système neuroendocrinien et le bien-être émotionnel, permettant de soutenir la santé visuelle et de mieux vivre avec la maladie. Découvrez dans mon article « Le glaucome, quand la réflexologie oculaire soulage les yeux » publié dans le Point Reflexe, le magazine des réflexothérapies, de septembre 2025 , comment approches médicales et pratiques holistiques peuvent se compléter pour une prise en charge globale du glaucome, de la détente des tensions à l’oxygénation optimale des yeux, tout en rééquilibrant le corps et l’esprit. Rendez-vous sur www.reflexesante.ch/magazine Corinne Maréchal, novembre 2025

L’automne, dans de nombreuses mythologies, est une saison de passage : le moment où la lumière décline, où le voile entre le monde des vivants et celui des morts s’amincit. C’est aussi la saison qui invite à la vision intérieure — celle qui ne contemple plus le monde éclatant de l’été, mais explore les profondeurs de l’âme. Saison de transition entre la plénitude estivale et le dépouillement hivernal, l’automne a toujours occupé une place symbolique dans les récits sacrés. Les mythes, qu’ils soient grecs, celtiques ou nordiques, ne se contentent pas de raconter le passage du temps : ils traduisent une mutation du regard, une transformation de la vision au sens de la perception spirituelle du monde. L’automne devient ainsi le temps où l’œil cesse de voir la surface pour pénétrer l’essence des choses. Alors que la lumière faiblit, cette période flamboyante et mélancolique met en scène la fin d’un cycle, tout en laissant deviner l’annonce d’un recommencement. Elle est l’essence même de l’idée de régénération. Les récits mythologiques traduisent le besoin universel de donner sens aux mystères de la vie et de la mort, et aux transitions inévitables de l’existence. Tel que celui de Perséphone (cf. https://www.corinnemarechal.com/persephone-deesse-du-printemps-et-du-retour-a-la-lumiere). Lorsque la jeune fille est enlevée par Hadès et conduite dans les Enfers, la terre s’assombrit et les moissons cessent : c’est le commencement de l’automne, symbole d’un monde privé de lumière. Pourtant, cette descente marque aussi l’accès à une autre forme de vision : celle de la connaissance du cycle vie-mort, visible uniquement depuis les profondeurs. Lorsque Perséphone revient au printemps, elle ne voit plus le monde comme avant : l’automne et l’hiver lui ont ouvert les yeux sur l’invisible. Son histoire incarne ce double mouvement de perte et de révélation propre à l’automne : la terre s’assombrit, mais l’esprit s’illumine. Le mythe égyptien d’Isis et Osiris fait écho à celui de Déméter et Perséphone. Il évoque la perte, la transformation et la régénération — à la fois dans la nature et dans l’âme humaine. Osiris, dieu de la végétation et de la renaissance, est tué et démembré par son frère Seth. Isis, déesse de la magie et de la maternité, rassemble les morceaux de son corps pour le ramener à la vie. Ce geste d’amour et de persévérance symbolise la continuité du cycle et la puissance transformatrice du regard intérieur, capable de voir la vie dans la mort. Cette correspondance entre automne et clairvoyance exprime une vérité universelle : lorsque l’être humain se confronte à la fin d’un cycle, il ne cherche plus à posséder, mais à comprendre. C’est la saison où la nature se dénude, mais où l’esprit s’éclaire. La vision mythologique de l’automne nous enseigne que la clarté ne vient pas toujours de la lumière : elle peut naître du crépuscule. Corinne Maréchal , novembre 2025

J’ai choisi pour illustrer cet automne 2025 la chanson “ Les Feuilles mortes ” : le poème de Jacques Prévert et la mélodie de Joseph Kosma font écho à la nostalgie du temps qui passe, au souvenir des amours révolues, à la beauté fragile de la vie. Curieuse, j’ai voulu explorer l’histoire de cette chanson. Avant Prévert, avant Kosma, avant Montand, il y a Verlaine. Dans ses Poèmes saturniens (1866), “ Chanson d’automne” évoque l’effritement du temps, la langueur, la mémoire blessée : "Les sanglots longs Des violons De l’automne Blessent mon cœur D’une langueur Monotone." Chez Verlaine, l’automne devient le miroir de la vieillesse et du souvenir. Le poète s’y projette, emporté “ au vent mauvais ”, “ pareil à la feuille morte ”. Cette métaphore de la feuille emportée inspire Prévert. L’histoire des Feuilles mortes commence en 1945, non pas comme une chanson, mais comme un ballet. Le jeune chorégraphe Roland Petit, 21 ans, monte " Le Rendez-vous" , sur un argument de Jacques Prévert et une musique de Joseph Kosma. Autour d’eux, des figures mythiques : Pablo Picasso réalise le rideau de scène, Brassaï les décors, Mayo les costumes : u n véritable concentré de génies artistiques ! Un an plus tard, Marcel Carné transforme ce ballet en film : " Les Portes de la nuit" (1946). C’est pour ce film que Kosma et Prévert écrivent “ Les Feuilles mortes ”, une chanson interprétée à l’écran par Yves Montand, aux côtés de Jean Vilar. "Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, Tu vois, je n’ai pas oublié..." Ainsi naît une chanson qui deviendra un symbole de la nostalgie amoureuse. C’est le disque d’Yves Montand, enregistré en 1949, qui fera de la chanson un tube planétaire. Dès la fin des années 1940, la mélodie traverse l’Atlantique. Le parolier américain Johnny Mercer l'adapte en anglais : ce sera Autumn Leaves . La mélodie, empreinte de douceur et de mélancolie, séduit immédiatement les musiciens de jazz, dont Nat King Cole, Frank Sinatra, Miles Davis, Chet Baker, Bill Evans .. Parmi les innombrables interprétations, voici, dans le désordre, ma playlist coup de cœur : Yves Montand et sa voix de velours. D'abord dans la scène des " Portes de la nuit" , où la mélodie colle au regard extraordinaire de Jean Vilar, qui joue le rôle du Destin : https://www.youtube.com/watch?v=L1XJWNewsbA et enfin dans son interprétation complète, à Chaillot en 1963 : https://www.youtube.com/watch?v=O1aVWu2rBhE Dalida , dans sa version disco des années 1970, lui insuffle une énergie inattendue : la douleur devient pailletée, la tristesse électrisée : https://www.youtube.com/watch?v=vrWRzkV4u-w Faïrouz , la grande chanteuse libanaise, en livre une version jazzy en arabe ( Bil Kharif ), empreinte de douceur orientale : https://www.youtube.com/watch?v=1-0MXZJl_ZE L’interprétation géniale del rey Tito Puente , en 1959, transforme Autumn Leaves en une pluie tropicale, pleine de rythme et d'éclats. L a nostalgie se fait ici dansante, joyeuse, presque libératrice. https://www.youtube.com/watch?v=-WvoOnU4QKY En 1961, Serge Gainsbourg rend hommage au thème dans " La Chanson de Prévert" . Soixante ans plus tard, Michel Gondry contribue à ce thème inspirant et en signe la version animée : https://www.youtube.com/watch?v=jbM1uKP9TAM Gainsbourg ajoute une dimension désabusée : la chanson devient elle-même un souvenir, une trace qui s’efface lentement. "Et peu à peu je m’indiffère À cela il n’est rien à faire..." “Les feuilles mortes se ramassent à la pelle… les souvenirs et les regrets aussi.” Cette phrase, tant de fois chantée, résonne toujours avec la même intensité. Parce qu’elle dit, simplement, ce que chacun éprouve un jour : la beauté d’un instant passé, la douleur d’une absence, et la douceur du souvenir. Corinne Maréchal, novembre 2025 Source : https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/musicopolis/1946-joseph-kosma-compose-les-feuilles-mortes-8202622

Selon la théorie des cinq éléments de la Médecine Traditionnelle Chinoise, la saison de l’automne est dominée par le Métal, l’élément généré par la Terre auquel il succède. Le Métal marque le passage du jour vers la nuit, son énergie est celle de la décroissance. Le Poumon, organe associé au Gros Intestin, joue un rôle essentiel dans la protection du corps. En régulant les échanges entre l’intérieur et l’extérieur, il agit comme un véritable pont avec le monde extérieur. Cette fonction protectrice le rend naturellement exposé aux agressions, tout comme la peau, autre organe de respiration et de contact. Les systèmes respiratoire et immunitaire sont donc particulièrement concernés en cette saison. Et c’est justement cette respiration qui nous intéresse par rapport à notre santé visuelle. C’est une des bonnes habitudes soulignée par le docteur Bates que de bien respirer pour bien voir. La respiration est le souffle du monde. Elle rythme la vie entre deux pôles qui se cherchent et se complètent : l’inspiration qui accueille, l’expiration qui délivre. Tension et détente, élan et abandon, elle trace la danse invisible de l’existence. Chaque souffle est occasion de prendre l’amour, les signes, les informations de la vie et à les permuter en énergie, puis à les exprimer, les relâcher, dans le cycle de la vie. La respiration est un échange permanent entre notre monde intérieur et le monde extérieur. Elle est le fil qui relie la naissance à la mort. On dit des yeux et du système visuel qu’ils sont particulièrement gourmands en matière d’oxygène. Une récente étude le démontre. En Suède, des chercheurs de l’Institut Karolinska ont découvert que la respiration influence la taille des pupilles et par conséquent la vision. Jusqu’à présent, seuls trois facteurs étaient connus : la quantité de lumière, la distance de mise au point et des facteurs cognitifs tels que les émotions ou l'effort mental. Cette étude, publiée dans The Journal of Physiology (février 2025), montre que l a pupille est la plus petite au début de l’inspiration et la plus grande pendant l’expiration. Ce phénomène, appelé « réponse pupillaire respiratoire », est cyclique, automatique et indépendant de tout stimulus externe. Les chercheurs ont mené cinq expériences auprès de plus de 200 participants, en variant : La vitesse et la manière de respirer (nez ou bouche), l'éclairage , la distance de fixation, et enfin les conditions (repos ou activités visuelles). Dans tous les cas, l’effet de la respiration sur la pupille est resté constant. Les chercheurs en déduisent que la variation de taille, bien que faible, pourrait influencer la perception : • Inspiration → pupilles plus petites → meilleure perception des détails • Expiration → pupilles plus grandes → meilleure détection d’objets faiblement visibles Ainsi, la vision pourrait alterner, à chaque cycle respiratoire, entre deux modes d’optimisation visuelle. Cette découverte ouvre des pistes p our mieux comprendre la régulation de l’attention et de la perception. Mais aussi pour développer de nouveaux outils de diagnostic neurologique (ex. maladie de Parkinson, où la fonction pupillaire est altérée). Les chercheurs poursuivent leurs travaux afin de déterminer dans quelle mesure ces variations pupillaires modifient réellement la vision. La respiration ne se contente pas de rythmer notre corps : elle influence aussi notre regard sur le monde. À chaque inspiration et expiration, la taille de nos pupilles — et donc potentiellement notre perception visuelle — fluctue, révélant un lien intime entre le souffle, le cerveau et la vision. Corinne Maréchal, novembre 2025 Source : « La réponse pupillaire à la phase respiratoire : la taille de la pupille est la plus petite au début de l'inspiration et la plus grande pendant l'expiration » , Martin Schaefer, Sebastiaan Mathôt, Mikael Lundqvist, Johan N. Lundström, Artin Arshamian, The Journal of Physiology ,février 2025

L’été est là, et avec lui revient ce plaisir simple : lever les yeux vers un ciel lumineux, sentir la chaleur et la caresse du soleil sur la peau, profiter d’une lumière naturelle abondante. On devine par nos ressentis les bienfaits du soleil pour notre moral, mais saviez-vous que la lumière naturelle est aussi bénéfique pour nos yeux ? C'est confirmé : la lumière solaire stimule la production de sérotonine, ce neurotransmetteur qui régule l’humeur, réduit le stress et procure une agréable sensation de bien-être. Et justement, la belle saison nous invite plus que jamais à vivre dehors. C’est l’occasion idéale d’en profiter ! Aux heures les plus chaudes de l'été, on se protège des rayons du soleil, idéalement à l’ombre et la fraicheur d’un arbre. Et là, paupières fermées ou yeux mi-clos, on plonge dans le bain des reflets subtils d’ombres et de lumières. On goute autant que possible ces instants de mouvements magiques et contrastés. Ces éclats vivants d’ombres et de lumières sollicitent nos pupilles qui se contractent ou se dilatent pour s’adapter à l’intensité lumineuse. Même avec les paupières fermées. Ainsi, plusieurs muscles des yeux sont stimulés, comme ceux de l’iris ou encore les muscles ciliaires (responsables de l’accommodation). Il n’y a rien à faire, juste laisser faire : nos yeux bénéficient d’une mobilisation douce et naturelle, à la manière d’un massage, qui améliore leur souplesse… et qui peut même atténuer les effets de la presbytie. Le soleil est notre ami, dès lors qu’on l’approche avec attention et modération. Jouir de la lumière naturelle, alterner ombre et soleil, bouger, respirer, relâcher… Ce sont autant de gestes simples pour prendre soin de ses yeux, naturellement.

Souvent associé à l'astre lumineux, avec ses pétales d’un jaune éclatant rappelant les rayons du soleil, le tournesol ne se contente pas de pousser. Plante dite héliotrope, venue d’Amérique, il regarde le ciel, cherche la lumière. Et, comme un œil posé sur sa tige, il évoque la complexité du regard, ce fil tendu entre désir, absence et révélation. Ce thème du regard revient dans les récits et représentations qui entourent cette fleur solaire. Dans la mythologie grecque, Clytie était une nymphe des eaux, éprise du lumineux Hélios, dieu du soleil personnifié. Par jalousie, elle causa la perte de Leucothoé, sa rivale. Mais sa trahison ne lui valut pas l’amour en retour, et elle ne fit qu’engendrer chez Hélios ressentiment et surtout indifférence. Elle n’existait plus à ses yeux… Dévastée par cette absence de regard, Clytie se consuma. Assise nue sur la terre, elle contempla la course du Soleil, sans boire ni manger, seulement nourrie de ses larmes et de la rosée, jusqu’à se métamorphoser en fleur. C’est ainsi que naquit l’héliotrope, cette fleur qui, de sa tête et de son regard, suit le mouvement de l’astre qu’elle aime. Le regard est une force puissante, surtout quand il appartient à Hélios, souvent confondu avec Apollon, dieu de l’Olympe, des arts et de la lumière. Surnommés tous deux Phoebus, « le brillant », ils incarnent la clarté et la vigilance. Chaque matin, précédé du char de sa sœur Éos, l’Aube, Hélios s’élance dans le ciel sur son char tiré par quatre chevaux ailés. De là-haut, il voit tout : les hommes, les dieux mais aussi les serments tenus ou trahis. C’est lui qui rendit la vue au géant Orion, dénonça l’adultère d’Arès et d’Aphrodite, et révéla l’enlèvement de Perséphone par Hadès. Le tournesol est profondément associé à la joie solaire. Symbole de spiritualité, tout en incarnant un astre fermement ancré sur la terre, il nous rappelle notre capacité innée à rechercher la lumière, la clarté. Sources : https://mythologica.fr/grec/helios.htm https://fr.wikipedia.org/wiki/Clytie_(Oc%C3%A9anide) https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9lios Intéressant ! Les graines de tournesol fournissent une bonne dose de vitamine E, un antioxydant important qui préserve la santé des cellules oculaires . Des études ont également montré que la vitamine E peut ralentir la dégénérescence maculaire et contribuer à prévenir la cataracte. 30 grammes de graines contiennent environ la moitié de l'apport quotidien recommandé en vitamine E. (www-eduardobessermd-co)

Un été 42 n’est pas qu’une bande originale de film. Michel Legrand parvient à transformer l’essence de l’été – cette lumière dorée, cette langueur chaude, ce temps dilaté – en une mélodie douce, et obsédante. Dès les premières notes, mi, la, si, sol ; mi, la, si, do, le ton est donné : une simplicité apparente qui génère une profonde émotion. Le motif tourne, se transforme, s’élève, s’assombrit. Il épouse les sensations de l’été : la torpeur des après-midis, la chaleur sur la peau, l’attente silencieuse d’un amour naissant. Écoutez la version live de l'orchestre philarmonique de Radio France https://www.youtube.com/watch?v=Y9a6obrB3rs&ab_channel=FranceMusiqueconcerts la version solo harpe https://www.youtube.com/watch?v=l1PhhSuWk7I&ab_channel=canilecanan la version chantée par Michel Legrand https://www.youtube.com/watch?v=93G3uxkMmHU&t=4s&ab_channel=RTSArchives la version anglaise interprétée par Barbra Streisand https://www.youtube.com/watch?v=nkqzbujVWGs&ab_channel=BarbraStreisand-Topic Sources : -https://www.radiofrance.fr/francemusique/concerts/maison-de-la-radio-et-de-la-musique-auditorium-legrand-demarquette-egea-leloup-berchot-sellin-laizeau-boussaguet-op-de-rf-stil/michel-legrand-un-ete-42-summer-of-42-4666230 -https://www.iletaitunefoislecinema.com/un-ete-42/ -https://pianoformation.com/un-ete-42-de-michel-legrand/

L’été est la saison pour faire le plein de couleurs, de fraîcheur... et de pastèque ! Ce fruit, aussi appelé melon d’eau, est bien plus qu’un simple dessert rafraîchissant. En plus de désaltérer lors des journées chaudes, la pastèque joue un rôle bénéfique dans la protection de notre santé oculaire. Ce fruit cache sous sa peau rayée de vert une véritable mine d’or nutritionnelle pour nos yeux. C’est avant tout une réserve d’eau, donc de vie. Composée à plus de 92 % d’eau, la pastèque est une alliée puissante contre la déshydratation, notamment celle des yeux. Il y a déjà 5 000 ans les Egyptiens la cultivaient, la stockaient et l’utilisaient lors des voyages comme une réserve en eau douce. De nos jours, les fortes chaleurs et surtout la climatisation assèchent les muqueuses, y compris les yeux. Manger de la pastèque permet avec gourmandise de renforcer la production lacrymale naturelle et de limiter la sensation de sécheresse oculaire. La couleur rose-rouge de la chair de pastèque n’est pas anodine : elle révèle la présence de bêta-carotène, un pigment végétal transformé par notre organisme en vitamine A, connue pour prévenir la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), protéger la rétine et maintenir une bonne vision nocturne. La pastèque est l’un des fruits les plus riches en lycopène, un caroténoïde reconnu pour son action antioxydante. Il aide à lutter contre le stress oxydatif, une cause majeure du vieillissement oculaire, et contribue à réduire les risques de DMLA et de cataracte. Fait intéressant : le lycopène de la pastèque est particulièrement bien assimilé par notre organisme. Enfin, le zinc, présent dans la pastèque, joue un rôle essentiel en participant au bon fonctionnement des enzymes antioxydantes de l’œil et en aidant à transporter la vitamine A vers la rétine. Mon conseil : prenez une tranche de pastèque bien fraiche et savourez la en écoutant «Watermelon man » de Herbie Hancock. Pour la petite histoire, ce thème lui a été inspiré par le chant du vendeur de pastèques, et du bruit de sa carriole sur le pavé, entendus dans son enfance. Ecoutez : https://www.youtube.com/watch?v=ppJQKfqhFfE&ab_channel=HerbieHancock-Topic Sources : https://www.optical-center.fr/fruits-ete-bons-pour-vue#:~:text=Gorg%C3%A9e%20d'eau%20%C3%A0%20plus,pathologie%20oculaire%20li%C3%A9e%20au%20vieillissement https://www.bbc.com/afrique/monde-64052553 https://laguinguettedangele.com/bienfaits-de-la-pasteque/ https://www.geo.fr/histoire/des-chercheurs-eclairent-les-origines-de-la-pasteque-grace-a-une-tombe-vieille-de-3500-ans-195762 https://www-nationalgeographic-com.translate.goog/history/article/150821-watermelon-fruit-history- https://www.alternativesante.fr/alimentation/fruits-d-ete-la-pasteque-a-tout-bon https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/repassez-moi-l-standard/repassez-moi-l-standard-watermelon-man-du-pianiste-compositeur-herbie-hancock-1962-1745458

Le printemps évoque le renouveau et la renaissance. Son soleil apporte avec lui expansion, croissance et lumière. Comme toute naissance, il comporte sa part de mystère et de violence. Sur le plan artistique et musical, il est une œuvre qui exprime particulièrement cette saison, c’est Le Sacre du Printemps , composé par Igor Stravinsky. Le Sacre du Printemps est une œuvre majeure du XXe siècle, chorégraphiée par Vaslav Nijinski. Ballet de 29 minutes constitué de deux tableaux, il met en scène les rituels de la Russie païenne à travers le sacrifice d’une jeune fille au dieu du Printemps dans l’espoir d’un renouveau. Faisant écho à ce qu’il exprime, Le Sacre du Printemps a servi de repère à tous ceux qui ont établi l’acte de naissance de ce que nous appelons encore musique contemporaine. On pourrait qualifier cette œuvre de « plastique », tant elle a inspiré des artistes, dans le monde musical comme celui de la danse. Où elle est une œuvre de référence. De nombreuses interprétations avec des chorégraphes aussi prestigieux que Maurice Béjart (1959) ou Pina Bausch (1975) témoignent de la richesse et de la modernité de l’œuvre. L e Sacre du printemps (Pina Bausch) – Extrait https://www.youtube.com/watch?v=mBJv1S5xYT4&ab_channel=Op%C3%A9ranationaldeParis Avec sa charge érotique et son langage musical révolutionnaire, Le Sacre du Printemps n'est a priori pas une œuvre pour les enfants. Même Walt Disney, dans son film Fantasia , a fait du ballet de Stravinsky une séquence horrifique plutôt destinée aux grands ados qu'aux bambins. Fantasia - Le Sacre du Printemps Igor Stravinski https://www.youtube.com/watch?v=PccYB-iZAPw&ab_channel=MusiquesClipsDisney C'est encore aux enfants que semble avoir pensé l'artiste new-yorkais Chris Ott, auteur d'une petite vidéo où les instruments de musique sont tous remplacés par des jouets : des cochons en caoutchouc, des pipeaux, une boîte à musique, etc. Ce savant bricolage ne dure que quelques secondes, mais celles-ci évoquent un univers à la fois joyeux et effrayant. The Rite of Spring Toy Orchestra https://youtu.be/HmbGoYMi1zQ Une dernière pépite ( assez déjantée) en matière d’interprétation, celle de Joe Buono et Tristan Clarke, alias les Melodica Men, sur le mode Cro-Magnon, comme un clin d’œil à l’univers préhistorique de Walt Disney. Stravinsky's "Rite of Spring" https://www.youtube.com/watch?v=aidKzrYAo8E&ab_channel=MelodicaMen Explosions de joie avec un soupçon d’effroi … voilà un cocktail somme toute très printanier ! Sources : Stravinsky's "Rite of Spring" https://www.youtube.com/watch?v=aidKzrYAo8E&ab_channel=MelodicaMen Le Sacre du printemps (Pina Bausch) – Extrait https://www.youtube.com/watch?v=mBJv1S5xYT4&ab_channel=Op%C3%A9ranationaldeParis Fantasia - Le Sacre du Printemps Igor Stravinski https://www.youtube.com/watch?v=PccYB-iZAPw&ab_channel=MusiquesClipsDisney The Rite of Spring Toy Orchestra https://youtu.be/HmbGoYMi1zQ Le Sacre du printemps comme vous ne l'avez jamais entendu #6 https://www.diapasonmag.fr/a-la-une/le-sacre-du-printemps-comme-vous-ne-lavez-jamais-entendu-1-13156.html

A partir d’un jeu de mots, j’ai découvert à ma grande surprise l’existence de la tradition pascale du lavage des yeux . Les origines de cette coutume qui se perpétue en Europe, remontent à des temps très anciens. Avec le renouveau du printemps, la croissance de lumière, et l’idée de renaissance, les hommes ont instauré des rituels et traditions actant le besoin d’y voir plus clair, et de renouveler leur regard sur le monde. Et cela va du lavage des yeux ... au ménage de printemps de la maison. Ainsi pour les Iraniens, Norouz , célébré vers l’équinoxe de printemps en mars, nécessite de suivre une tradition appelée khane-takani, soit littéralement le fait de « secouer la maison » pour accueillir la belle saison et faire table rase du passé. Pour se préparer à cette fête vieille d’environ 3 000 ans, qui remonte au zoroastrisme, l’une des premières religions monothéistes du monde, ils lavent leurs vêtements, les couvertures et les textiles. On retrouve cette notion sur le plan religieux, avec l’une des premières références à un grand nettoyage dans la tradition juive de la Pâque, dite Pessa’h , qui a lieu chaque année en mars ou en avril. C'est le moment d'enlever toute trace de hametz , ou pain levé, qui est interdit pendant la fête. Chez les catholiques, on notera le discours du pape François, en 2018, qui insiste sur le besoin de changer de regard à cette occasion, au propre comme au figuré : « Dans tant de pays – ici, en Italie, et également dans ma patrie –, on a l’habitude suivante, le jour de Pâques, quand on entend les cloches : les mères, les grands-parents, vont laver les yeux des enfants avec de l’eau, l’eau de la vie, qui permet de voir les choses de Jésus, les choses nouvelles. Dans cette Pâques, laissons-nous laver l’âme, laver les yeux de l’âme, pour voir les choses belles, et faire qu’elles le soient. [...] Le matin de Pâques, je vous conseille de conduire vos enfants près du robinet et leur faire se laver les yeux. Ce sera un signe de la manière de voir comme Jésus ressuscité. » Au-delà de toute considération symbolique, religieuse ou spirituelle, se laver les yeux en cette période est pertinent. C'est la saison des pollens, dispersés par le vent, susceptibles de provoquer des allergies dites printanières, qui touchent en particulier les yeux. Non seulement on lave les « yeux » de Pâques, mais on les peint ! C'est le moment de célébrer la vie et la lumière avec les couleurs ! La coutume d'offrir des œufs existait déjà dans l'Antiquité. Les Perses, les Romains et les Egyptiens célébraient le retour du printemps, saison de l'éclosion de la nature, en offrant des œufs peints et décorés. L’œuf a toujours questionné les hommes par sa forme, il est très vite devenu le symbole du renouveau et du printemps et s’est donc tout naturellement trouvé associé à la résurrection donc à Pâques. C’est aussi le moment de chercher la beauté et la couleur; pour le plaisir des yeux ! C'est celui bien sur de laisser aller sa créativité. Les œufs sont un support idéal pour l’inspiration, qu'il s'agisse de ceux peints par les enfants ou de ceux, plus prestigieux, de Fabergé. Parmi les traditions qui perdurent avec bonheur, celle qui consiste à décorer des œufs, les offrir et de les cacher, est comme une initiation. Elle invite l’enfant à devenir créatif, à savourer les échanges, et à explorer un territoire, en stimulant sa curiosité et ainsi découvrir les trésors cachés du monde. Sources : https://www.nationalgeographic.fr/histoire/traditions-origines-culturelles-histoire-culture-generale-le-nettoyage-de-printemps-remonte-a-antiquite https://www.famillechretienne.fr/
