Nos yeux respirent …
Et même : nos pupilles respirent ...
Selon la théorie des cinq éléments de la Médecine Traditionnelle Chinoise, la saison de l’automne est dominée par le Métal, l’élément généré par la Terre auquel il succède. Le Métal marque le passage du jour vers la nuit, son énergie est celle de la décroissance.
Le Poumon, organe associé au Gros Intestin, joue un rôle essentiel dans la protection du corps. En régulant les échanges entre l’intérieur et l’extérieur, il agit comme un véritable pont avec le monde extérieur. Cette fonction protectrice le rend naturellement exposé aux agressions, tout comme la peau, autre organe de respiration et de contact. Les systèmes respiratoire et immunitaire sont donc particulièrement concernés en cette saison. Et c’est justement cette respiration qui nous intéresse par rapport à notre santé visuelle. C’est une des bonnes habitudes soulignée par le docteur Bates que de bien respirer pour bien voir.
La respiration est le souffle du monde. Elle rythme la vie entre deux pôles qui se cherchent et se complètent : l’inspiration qui accueille, l’expiration qui délivre. Tension et détente, élan et abandon, elle trace la danse invisible de l’existence. Chaque souffle est occasion de prendre l’amour, les signes, les informations de la vie et à les permuter en énergie, puis à les exprimer, les relâcher, dans le cycle de la vie. La respiration est un échange permanent entre notre monde intérieur et le monde extérieur. Elle est le fil qui relie la naissance à la mort.
On dit des yeux et du système visuel qu’ils sont particulièrement gourmands en matière d’oxygène. Une récente étude le démontre. En Suède, des chercheurs de l’Institut Karolinska ont découvert que la respiration influence la taille des pupilles et par conséquent la vision. Jusqu’à présent, seuls trois facteurs étaient connus : la quantité de lumière, la distance de mise au point et des facteurs cognitifs tels que les émotions ou l'effort mental. Cette étude, publiée dans The Journal of Physiology (février 2025), montre que la pupille est la plus petite au début de l’inspiration et la plus grande pendant l’expiration.
Ce phénomène, appelé « réponse pupillaire respiratoire », est cyclique, automatique et indépendant de tout stimulus externe.
Les chercheurs ont mené cinq expériences auprès de plus de 200 participants, en variant :
La vitesse et la manière de respirer (nez ou bouche), l'éclairage, la distance de fixation, et enfin les conditions (repos ou activités visuelles). Dans tous les cas, l’effet de la respiration sur la pupille est resté constant.
Les chercheurs en déduisent que la variation de taille, bien que faible, pourrait influencer la perception :
• Inspiration → pupilles plus petites → meilleure perception des détails
• Expiration → pupilles plus grandes → meilleure détection d’objets faiblement visibles
Ainsi, la vision pourrait alterner, à chaque cycle respiratoire, entre deux modes d’optimisation visuelle.
Cette découverte ouvre des pistes pour mieux comprendre la régulation de l’attention et de la perception.
Mais aussi pour développer de nouveaux outils de diagnostic neurologique (ex. maladie de Parkinson, où la fonction pupillaire est altérée).
Les chercheurs poursuivent leurs travaux afin de déterminer dans quelle mesure ces variations pupillaires modifient réellement la vision.
La respiration ne se contente pas de rythmer notre corps : elle influence aussi notre regard sur le monde.
À chaque inspiration et expiration, la taille de nos pupilles — et donc potentiellement notre perception visuelle — fluctue, révélant un lien intime entre le souffle, le cerveau et la vision.
Corinne Maréchal, novembre 2025
Source
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« La réponse pupillaire à la phase respiratoire : la taille de la pupille est la plus petite au début de l'inspiration et la plus grande pendant l'expiration », Martin Schaefer, Sebastiaan Mathôt, Mikael Lundqvist, Johan N. Lundström, Artin Arshamian, The Journal of Physiology ,février 2025

Le glaucome n’est pas qu’une maladie des yeux : c’est une affection complexe et globale, influencée par la circulation sanguine, le stress et l’équilibre du système nerveux. Si la pression intraoculaire reste un facteur important, elle n’explique pas tout. Aujourd’hui, la recherche révèle que mauvaise irrigation, stress chronique et déséquilibres vasculaires jouent un rôle central dans la dégradation du nerf optique. Face à cette réalité, les thérapies complémentaires — relaxation, réflexologie oculaire et soins personnalisés — offrent des pistes prometteuses. Elles agissent sur la microcirculation, le système neuroendocrinien et le bien-être émotionnel, permettant de soutenir la santé visuelle et de mieux vivre avec la maladie. Découvrez dans mon article « Le glaucome, quand la réflexologie oculaire soulage les yeux » publié dans le Point Reflexe, le magazine des réflexothérapies, de septembre 2025 , comment approches médicales et pratiques holistiques peuvent se compléter pour une prise en charge globale du glaucome, de la détente des tensions à l’oxygénation optimale des yeux, tout en rééquilibrant le corps et l’esprit. Rendez-vous sur www.reflexesante.ch/magazine Corinne Maréchal, novembre 2025

L’automne, dans de nombreuses mythologies, est une saison de passage : le moment où la lumière décline, où le voile entre le monde des vivants et celui des morts s’amincit. C’est aussi la saison qui invite à la vision intérieure — celle qui ne contemple plus le monde éclatant de l’été, mais explore les profondeurs de l’âme. Saison de transition entre la plénitude estivale et le dépouillement hivernal, l’automne a toujours occupé une place symbolique dans les récits sacrés. Les mythes, qu’ils soient grecs, celtiques ou nordiques, ne se contentent pas de raconter le passage du temps : ils traduisent une mutation du regard, une transformation de la vision au sens de la perception spirituelle du monde. L’automne devient ainsi le temps où l’œil cesse de voir la surface pour pénétrer l’essence des choses. Alors que la lumière faiblit, cette période flamboyante et mélancolique met en scène la fin d’un cycle, tout en laissant deviner l’annonce d’un recommencement. Elle est l’essence même de l’idée de régénération. Les récits mythologiques traduisent le besoin universel de donner sens aux mystères de la vie et de la mort, et aux transitions inévitables de l’existence. Tel que celui de Perséphone (cf. https://www.corinnemarechal.com/persephone-deesse-du-printemps-et-du-retour-a-la-lumiere). Lorsque la jeune fille est enlevée par Hadès et conduite dans les Enfers, la terre s’assombrit et les moissons cessent : c’est le commencement de l’automne, symbole d’un monde privé de lumière. Pourtant, cette descente marque aussi l’accès à une autre forme de vision : celle de la connaissance du cycle vie-mort, visible uniquement depuis les profondeurs. Lorsque Perséphone revient au printemps, elle ne voit plus le monde comme avant : l’automne et l’hiver lui ont ouvert les yeux sur l’invisible. Son histoire incarne ce double mouvement de perte et de révélation propre à l’automne : la terre s’assombrit, mais l’esprit s’illumine. Le mythe égyptien d’Isis et Osiris fait écho à celui de Déméter et Perséphone. Il évoque la perte, la transformation et la régénération — à la fois dans la nature et dans l’âme humaine. Osiris, dieu de la végétation et de la renaissance, est tué et démembré par son frère Seth. Isis, déesse de la magie et de la maternité, rassemble les morceaux de son corps pour le ramener à la vie. Ce geste d’amour et de persévérance symbolise la continuité du cycle et la puissance transformatrice du regard intérieur, capable de voir la vie dans la mort. Cette correspondance entre automne et clairvoyance exprime une vérité universelle : lorsque l’être humain se confronte à la fin d’un cycle, il ne cherche plus à posséder, mais à comprendre. C’est la saison où la nature se dénude, mais où l’esprit s’éclaire. La vision mythologique de l’automne nous enseigne que la clarté ne vient pas toujours de la lumière : elle peut naître du crépuscule. Corinne Maréchal , novembre 2025

J’ai choisi pour illustrer cet automne 2025 la chanson “ Les Feuilles mortes ” : le poème de Jacques Prévert et la mélodie de Joseph Kosma font écho à la nostalgie du temps qui passe, au souvenir des amours révolues, à la beauté fragile de la vie. Curieuse, j’ai voulu explorer l’histoire de cette chanson. Avant Prévert, avant Kosma, avant Montand, il y a Verlaine. Dans ses Poèmes saturniens (1866), “ Chanson d’automne” évoque l’effritement du temps, la langueur, la mémoire blessée : Les sanglots longs Des violons De l’automne Blessent mon cœur D’une langueur Monotone. Chez Verlaine, l’automne devient le miroir de la vieillesse et du souvenir. Le poète s’y projette, emporté “ au vent mauvais ”, “ pareil à la feuille morte ”. Cette métaphore de la feuille emportée inspire Prévert. L’histoire des Feuilles mortes commence en 1945, non pas comme une chanson, mais comme un ballet. Le jeune chorégraphe Roland Petit, 21 ans, monte Le Rendez-vous , sur un argument de Jacques Prévert et une musique de Joseph Kosma. Autour d’eux, des figures mythiques : Pablo Picasso réalise le rideau de scène, Brassaï les décors, Mayo les costumes : u n véritable concentré de génies artistiques ! Un an plus tard, Marcel Carné transforme ce ballet en film : Les Portes de la nuit (1946). C’est pour ce film que Kosma et Prévert écrivent “ Les Feuilles mortes ”, une chanson interprétée à l’écran par Yves Montand, aux côtés de Jean Vilar. La scène est simple, intime, presque murmurée — et pourtant bouleversante. Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, Tu vois, je n’ai pas oublié... Ainsi naît une chanson qui deviendra un symbole de la nostalgie amoureuse. C’est le disque d’Yves Montand, enregistré en 1949, qui fera de la chanson un tube planétaire. Dès la fin des années 1940, la mélodie traverse l’Atlantique. Le parolier américain Johnny Mercer l'adapte en anglais : ce sera Autumn Leaves . La mélodie, empreinte de douceur et de mélancolie, séduit immédiatement les musiciens de jazz, dont Nat King Cole, Frank Sinatra, Miles Davis, Chet Baker, Bill Evans .. Parmi les innombrables interprétations, voici, dans le désordre, ma playlist coup de cœur : Yves Montand et sa voix de velours. D'abord dans la scène des Portes de la nuit , où la mélodie colle au regard extraordinaire de Jean Vilar, qui joue le rôle du Destin : https://www.youtube.com/watch?v=L1XJWNewsbA et enfin dans son interprétation complète, à Chaillot en 1963 : https://www.youtube.com/watch?v=O1aVWu2rBhE Dalida , dans sa version disco des années 1970, lui insuffle une énergie inattendue : la douleur devient pailletée, la tristesse électrisée : https://www.youtube.com/watch?v=vrWRzkV4u-w Faïrouz , la grande chanteuse libanaise, en livre une version jazzy en arabe ( Bil Kharif ), empreinte de douceur orientale : https://www.youtube.com/watch?v=1-0MXZJl_ZE L’interprétation géniale del rey Tito Puente , en 1959, transforme Autumn Leaves en une pluie tropicale, pleine de rythme et d'éclats. L a nostalgie se fait ici dansante, joyeuse, presque libératrice. https://www.youtube.com/watch?v=-WvoOnU4QKY En 1961, Serge Gainsbourg rend hommage à la chanson de Prévert dans La Chanson de Prévert . Soixante ans plus tard, Michel Gondry contribue à ce thème inspirant et en signe la version animée : https://www.youtube.com/watch?v=jbM1uKP9TAM Gainsbourg ajoute une dimension désabusée : la chanson devient elle-même un souvenir, une trace qui s’efface lentement. Et peu à peu je m’indiffère À cela il n’est rien à faire... “Les feuilles mortes se ramassent à la pelle… les souvenirs et les regrets aussi.” Cette phrase, tant de fois chantée, résonne toujours avec la même intensité. Parce qu’elle dit, simplement, ce que chacun éprouve un jour : la beauté d’un instant passé, la douleur d’une absence, et la douceur du souvenir. Corinne Maréchal, novembre 2025 Source : https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/musicopolis/1946-joseph-kosma-compose-les-feuilles-mortes-8202622

L’été est là, et avec lui revient ce plaisir simple : lever les yeux vers un ciel lumineux, sentir la chaleur et la caresse du soleil sur la peau, profiter d’une lumière naturelle abondante. On devine par nos ressentis les bienfaits du soleil pour notre moral, mais saviez-vous que la lumière naturelle est aussi bénéfique pour nos yeux ? C'est confirmé : la lumière solaire stimule la production de sérotonine, ce neurotransmetteur qui régule l’humeur, réduit le stress et procure une agréable sensation de bien-être. Et justement, la belle saison nous invite plus que jamais à vivre dehors. C’est l’occasion idéale d’en profiter ! Aux heures les plus chaudes de l'été, on se protège des rayons du soleil, idéalement à l’ombre et la fraicheur d’un arbre. Et là, paupières fermées ou yeux mi-clos, on plonge dans le bain des reflets subtils d’ombres et de lumières. On goute autant que possible ces instants de mouvements magiques et contrastés. Ces éclats vivants d’ombres et de lumières sollicitent nos pupilles qui se contractent ou se dilatent pour s’adapter à l’intensité lumineuse. Même avec les paupières fermées. Ainsi, plusieurs muscles des yeux sont stimulés, comme ceux de l’iris ou encore les muscles ciliaires (responsables de l’accommodation). Il n’y a rien à faire, juste laisser faire : nos yeux bénéficient d’une mobilisation douce et naturelle, à la manière d’un massage, qui améliore leur souplesse… et qui peut même atténuer les effets de la presbytie. Le soleil est notre ami, dès lors qu’on l’approche avec attention et modération. Jouir de la lumière naturelle, alterner ombre et soleil, bouger, respirer, relâcher… Ce sont autant de gestes simples pour prendre soin de ses yeux, naturellement.

Souvent associé à l'astre lumineux, avec ses pétales d’un jaune éclatant rappelant les rayons du soleil, le tournesol ne se contente pas de pousser. Plante dite héliotrope, venue d’Amérique, il regarde le ciel, cherche la lumière. Et, comme un œil posé sur sa tige, il évoque la complexité du regard, ce fil tendu entre désir, absence et révélation. Ce thème du regard revient dans les récits et représentations qui entourent cette fleur solaire. Dans la mythologie grecque, Clytie était une nymphe des eaux, éprise du lumineux Hélios, dieu du soleil personnifié. Par jalousie, elle causa la perte de Leucothoé, sa rivale. Mais sa trahison ne lui valut pas l’amour en retour, et elle ne fit qu’engendrer chez Hélios ressentiment et surtout indifférence. Elle n’existait plus à ses yeux… Dévastée par cette absence de regard, Clytie se consuma. Assise nue sur la terre, elle contempla la course du Soleil, sans boire ni manger, seulement nourrie de ses larmes et de la rosée, jusqu’à se métamorphoser en fleur. C’est ainsi que naquit l’héliotrope, cette fleur qui, de sa tête et de son regard, suit le mouvement de l’astre qu’elle aime. Le regard est une force puissante, surtout quand il appartient à Hélios, souvent confondu avec Apollon, dieu de l’Olympe, des arts et de la lumière. Surnommés tous deux Phoebus, « le brillant », ils incarnent la clarté et la vigilance. Chaque matin, précédé du char de sa sœur Éos, l’Aube, Hélios s’élance dans le ciel sur son char tiré par quatre chevaux ailés. De là-haut, il voit tout : les hommes, les dieux mais aussi les serments tenus ou trahis. C’est lui qui rendit la vue au géant Orion, dénonça l’adultère d’Arès et d’Aphrodite, et révéla l’enlèvement de Perséphone par Hadès. Le tournesol est profondément associé à la joie solaire. Symbole de spiritualité, tout en incarnant un astre fermement ancré sur la terre, il nous rappelle notre capacité innée à rechercher la lumière, la clarté. Sources : https://mythologica.fr/grec/helios.htm https://fr.wikipedia.org/wiki/Clytie_(Oc%C3%A9anide) https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9lios Intéressant ! Les graines de tournesol fournissent une bonne dose de vitamine E, un antioxydant important qui préserve la santé des cellules oculaires . Des études ont également montré que la vitamine E peut ralentir la dégénérescence maculaire et contribuer à prévenir la cataracte. 30 grammes de graines contiennent environ la moitié de l'apport quotidien recommandé en vitamine E. (www-eduardobessermd-co)

Un été 42 n’est pas qu’une bande originale de film. Michel Legrand parvient à transformer l’essence de l’été – cette lumière dorée, cette langueur chaude, ce temps dilaté – en une mélodie douce, et obsédante. Dès les premières notes, mi, la, si, sol ; mi, la, si, do, le ton est donné : une simplicité apparente qui génère une profonde émotion. Le motif tourne, se transforme, s’élève, s’assombrit. Il épouse les sensations de l’été : la torpeur des après-midis, la chaleur sur la peau, l’attente silencieuse d’un amour naissant. Écoutez la version live de l'orchestre philarmonique de Radio France https://www.youtube.com/watch?v=Y9a6obrB3rs&ab_channel=FranceMusiqueconcerts la version solo harpe https://www.youtube.com/watch?v=l1PhhSuWk7I&ab_channel=canilecanan la version chantée par Michel Legrand https://www.youtube.com/watch?v=93G3uxkMmHU&t=4s&ab_channel=RTSArchives la version anglaise interprétée par Barbra Streisand https://www.youtube.com/watch?v=nkqzbujVWGs&ab_channel=BarbraStreisand-Topic Sources : -https://www.radiofrance.fr/francemusique/concerts/maison-de-la-radio-et-de-la-musique-auditorium-legrand-demarquette-egea-leloup-berchot-sellin-laizeau-boussaguet-op-de-rf-stil/michel-legrand-un-ete-42-summer-of-42-4666230 -https://www.iletaitunefoislecinema.com/un-ete-42/ -https://pianoformation.com/un-ete-42-de-michel-legrand/

L’été est la saison pour faire le plein de couleurs, de fraîcheur... et de pastèque ! Ce fruit, aussi appelé melon d’eau, est bien plus qu’un simple dessert rafraîchissant. En plus de désaltérer lors des journées chaudes, la pastèque joue un rôle bénéfique dans la protection de notre santé oculaire. Ce fruit cache sous sa peau rayée de vert une véritable mine d’or nutritionnelle pour nos yeux. C’est avant tout une réserve d’eau, donc de vie. Composée à plus de 92 % d’eau, la pastèque est une alliée puissante contre la déshydratation, notamment celle des yeux. Il y a déjà 5 000 ans les Egyptiens la cultivaient, la stockaient et l’utilisaient lors des voyages comme une réserve en eau douce. De nos jours, les fortes chaleurs et surtout la climatisation assèchent les muqueuses, y compris les yeux. Manger de la pastèque permet avec gourmandise de renforcer la production lacrymale naturelle et de limiter la sensation de sécheresse oculaire. La couleur rose-rouge de la chair de pastèque n’est pas anodine : elle révèle la présence de bêta-carotène, un pigment végétal transformé par notre organisme en vitamine A, connue pour prévenir la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), protéger la rétine et maintenir une bonne vision nocturne. La pastèque est l’un des fruits les plus riches en lycopène, un caroténoïde reconnu pour son action antioxydante. Il aide à lutter contre le stress oxydatif, une cause majeure du vieillissement oculaire, et contribue à réduire les risques de DMLA et de cataracte. Fait intéressant : le lycopène de la pastèque est particulièrement bien assimilé par notre organisme. Enfin, le zinc, présent dans la pastèque, joue un rôle essentiel en participant au bon fonctionnement des enzymes antioxydantes de l’œil et en aidant à transporter la vitamine A vers la rétine. Mon conseil : prenez une tranche de pastèque bien fraiche et savourez la en écoutant «Watermelon man » de Herbie Hancock. Pour la petite histoire, ce thème lui a été inspiré par le chant du vendeur de pastèques, et du bruit de sa carriole sur le pavé, entendus dans son enfance. Ecoutez : https://www.youtube.com/watch?v=ppJQKfqhFfE&ab_channel=HerbieHancock-Topic Sources : https://www.optical-center.fr/fruits-ete-bons-pour-vue#:~:text=Gorg%C3%A9e%20d'eau%20%C3%A0%20plus,pathologie%20oculaire%20li%C3%A9e%20au%20vieillissement https://www.bbc.com/afrique/monde-64052553 https://laguinguettedangele.com/bienfaits-de-la-pasteque/ https://www.geo.fr/histoire/des-chercheurs-eclairent-les-origines-de-la-pasteque-grace-a-une-tombe-vieille-de-3500-ans-195762 https://www-nationalgeographic-com.translate.goog/history/article/150821-watermelon-fruit-history- https://www.alternativesante.fr/alimentation/fruits-d-ete-la-pasteque-a-tout-bon https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/repassez-moi-l-standard/repassez-moi-l-standard-watermelon-man-du-pianiste-compositeur-herbie-hancock-1962-1745458

Le printemps évoque le renouveau et la renaissance. Son soleil apporte avec lui expansion, croissance et lumière. Comme toute naissance, il comporte sa part de mystère et de violence. Sur le plan artistique et musical, il est une œuvre qui exprime particulièrement cette saison, c’est Le Sacre du Printemps , composé par Igor Stravinsky. Le Sacre du Printemps est une œuvre majeure du XXe siècle, chorégraphiée par Vaslav Nijinski. Ballet de 29 minutes constitué de deux tableaux, il met en scène les rituels de la Russie païenne à travers le sacrifice d’une jeune fille au dieu du Printemps dans l’espoir d’un renouveau. Faisant écho à ce qu’il exprime, Le Sacre du Printemps a servi de repère à tous ceux qui ont établi l’acte de naissance de ce que nous appelons encore musique contemporaine. On pourrait qualifier cette œuvre de « plastique », tant elle a inspiré des artistes, dans le monde musical comme celui de la danse. Où elle est une œuvre de référence. De nombreuses interprétations avec des chorégraphes aussi prestigieux que Maurice Béjart (1959) ou Pina Bausch (1975) témoignent de la richesse et de la modernité de l’œuvre. L e Sacre du printemps (Pina Bausch) – Extrait https://www.youtube.com/watch?v=mBJv1S5xYT4&ab_channel=Op%C3%A9ranationaldeParis Avec sa charge érotique et son langage musical révolutionnaire, Le Sacre du Printemps n'est a priori pas une œuvre pour les enfants. Même Walt Disney, dans son film Fantasia , a fait du ballet de Stravinsky une séquence horrifique plutôt destinée aux grands ados qu'aux bambins. Fantasia - Le Sacre du Printemps Igor Stravinski https://www.youtube.com/watch?v=PccYB-iZAPw&ab_channel=MusiquesClipsDisney C'est encore aux enfants que semble avoir pensé l'artiste new-yorkais Chris Ott, auteur d'une petite vidéo où les instruments de musique sont tous remplacés par des jouets : des cochons en caoutchouc, des pipeaux, une boîte à musique, etc. Ce savant bricolage ne dure que quelques secondes, mais celles-ci évoquent un univers à la fois joyeux et effrayant. The Rite of Spring Toy Orchestra https://youtu.be/HmbGoYMi1zQ Une dernière pépite ( assez déjantée) en matière d’interprétation, celle de Joe Buono et Tristan Clarke, alias les Melodica Men, sur le mode Cro-Magnon, comme un clin d’œil à l’univers préhistorique de Walt Disney. Stravinsky's "Rite of Spring" https://www.youtube.com/watch?v=aidKzrYAo8E&ab_channel=MelodicaMen Explosions de joie avec un soupçon d’effroi … voilà un cocktail somme toute très printanier ! Sources : Stravinsky's "Rite of Spring" https://www.youtube.com/watch?v=aidKzrYAo8E&ab_channel=MelodicaMen Le Sacre du printemps (Pina Bausch) – Extrait https://www.youtube.com/watch?v=mBJv1S5xYT4&ab_channel=Op%C3%A9ranationaldeParis Fantasia - Le Sacre du Printemps Igor Stravinski https://www.youtube.com/watch?v=PccYB-iZAPw&ab_channel=MusiquesClipsDisney The Rite of Spring Toy Orchestra https://youtu.be/HmbGoYMi1zQ Le Sacre du printemps comme vous ne l'avez jamais entendu #6 https://www.diapasonmag.fr/a-la-une/le-sacre-du-printemps-comme-vous-ne-lavez-jamais-entendu-1-13156.html

A partir d’un jeu de mots, j’ai découvert à ma grande surprise l’existence de la tradition pascale du lavage des yeux . Les origines de cette coutume qui se perpétue en Europe, remontent à des temps très anciens. Avec le renouveau du printemps, la croissance de lumière, et l’idée de renaissance, les hommes ont instauré des rituels et traditions actant le besoin d’y voir plus clair, et de renouveler leur regard sur le monde. Et cela va du lavage des yeux ... au ménage de printemps de la maison. Ainsi pour les Iraniens, Norouz , célébré vers l’équinoxe de printemps en mars, nécessite de suivre une tradition appelée khane-takani, soit littéralement le fait de « secouer la maison » pour accueillir la belle saison et faire table rase du passé. Pour se préparer à cette fête vieille d’environ 3 000 ans, qui remonte au zoroastrisme, l’une des premières religions monothéistes du monde, ils lavent leurs vêtements, les couvertures et les textiles. On retrouve cette notion sur le plan religieux, avec l’une des premières références à un grand nettoyage dans la tradition juive de la Pâque, dite Pessa’h , qui a lieu chaque année en mars ou en avril. C'est le moment d'enlever toute trace de hametz , ou pain levé, qui est interdit pendant la fête. Chez les catholiques, on notera le discours du pape François, en 2018, qui insiste sur le besoin de changer de regard à cette occasion, au propre comme au figuré : « Dans tant de pays – ici, en Italie, et également dans ma patrie –, on a l’habitude suivante, le jour de Pâques, quand on entend les cloches : les mères, les grands-parents, vont laver les yeux des enfants avec de l’eau, l’eau de la vie, qui permet de voir les choses de Jésus, les choses nouvelles. Dans cette Pâques, laissons-nous laver l’âme, laver les yeux de l’âme, pour voir les choses belles, et faire qu’elles le soient. [...] Le matin de Pâques, je vous conseille de conduire vos enfants près du robinet et leur faire se laver les yeux. Ce sera un signe de la manière de voir comme Jésus ressuscité. » Au-delà de toute considération symbolique, religieuse ou spirituelle, se laver les yeux en cette période est pertinent. C'est la saison des pollens, dispersés par le vent, susceptibles de provoquer des allergies dites printanières, qui touchent en particulier les yeux. Non seulement on lave les « yeux » de Pâques, mais on les peint ! C'est le moment de célébrer la vie et la lumière avec les couleurs ! La coutume d'offrir des œufs existait déjà dans l'Antiquité. Les Perses, les Romains et les Egyptiens célébraient le retour du printemps, saison de l'éclosion de la nature, en offrant des œufs peints et décorés. L’œuf a toujours questionné les hommes par sa forme, il est très vite devenu le symbole du renouveau et du printemps et s’est donc tout naturellement trouvé associé à la résurrection donc à Pâques. C’est aussi le moment de chercher la beauté et la couleur; pour le plaisir des yeux ! C'est celui bien sur de laisser aller sa créativité. Les œufs sont un support idéal pour l’inspiration, qu'il s'agisse de ceux peints par les enfants ou de ceux, plus prestigieux, de Fabergé. Parmi les traditions qui perdurent avec bonheur, celle qui consiste à décorer des œufs, les offrir et de les cacher, est comme une initiation. Elle invite l’enfant à devenir créatif, à savourer les échanges, et à explorer un territoire, en stimulant sa curiosité et ainsi découvrir les trésors cachés du monde. Sources : https://www.nationalgeographic.fr/histoire/traditions-origines-culturelles-histoire-culture-generale-le-nettoyage-de-printemps-remonte-a-antiquite https://www.famillechretienne.fr/

Et si on prenait le temps d’écouter ? de tendre l’oreille ? d’être tout ouïe ? Ecouter les autres, écouter le monde, et, bien entendu, s’écouter soi-même. Pourquoi ? parce que l’hiver est le moment propice pour aiguiser nos antennes auditives. En effet l’ouïe est le sens qui nous permet de nous repérer dans la nuit et la profondeur. La Médecine Traditionnelle Chinoise pointe la ressemblance de la forme de l’oreille, du rein et du pied : celle d’un germe, d’un fœtus prêt à naître. Ils entrent en résonnance les uns avec les autres : les pieds captent les vibrations de la terre comme les oreilles captent les vibrations du ciel. Entre les deux, les reins font le lien entre le bas et le haut, et sont « en écoute », en ouverture, en accueil. L’hiver favorise l’introspection et l’écoute — non seulement au sens physique (l’audition), mais aussi au sens émotionnel et spirituel. C’est le moment de prêter attention à notre intuition, à nos besoins émotionnels, et notre énergie intérieure. De fait, l’hiver selon la MTC est une invitation à se connecter à soi-même, à cultiver la sérénité et à harmoniser l’énergie des reins. En accordant de l’attention à nos émotions, en particulier la peur, et à notre santé auditive, nous honorons les enseignements profonds de cette saison yin. En étant plus présent à ce qui nous entoure et à nous-mêmes, nous renforçons nos reins, notre vitalité et notre capacité à avancer sereinement. Questionner et se questionner permettent de créer de l’espace pour l’expression et l’écoute, en évitant les jugements ou les réponses rapides.

